mercredi 21 mars 2012

Alcahest





Estampillé Squaresoft, Alcahest sort exclusivement au Japon en 1993 sur Super Famicom.

 Sous ses apparences d'action/ rpg vue de dessus à la Seiken Densetsu, Alcahest est en faite un jeu d’action développé par les petits gars de chez HAL Laboratory (Kirby, Smash Bros). L'histoire est on ne peut plus simple est nous fait incarner un aventurier chargé de détruire le démon Alcahest, revenu à la vie. C'est ultra classique et peu intéressant mais comme je l'ai dit, il s'agit surtout d'un jeu orienté action et il n'y a quasiment pas de dialogues durant l'aventure, le scénario reste donc très discret.

Le jeu est assez trompeur quand à sa nature et si l'on s'attend à découvrir un rpg lorsqu'on met la cartouche dans sa console pour la première fois, on risque d'être déçus. Le passif de l'éditeur, la représentation graphique, le style héroic fantasy et surtout la présence d'éléments à l'écran comme un compteur d’xp vont dans ce sens mais on se rend vite compte qu'il ne s'agit que d'une illusion. Par exemple, le fameux compteur d'xp sert en faite à obtenir de nouveaux continus, comme dans nombre de jeux d'action. Pire, la progression est découpée en niveau et notre guerrier dispose de plusieurs vies. Alors certes on retrouve quand même quelques aspects bien rpg comme la présence de MP mais cela reste très léger et peut au final s'apparenter à de simples power up. Passé cette surprise, il est temps de profiter de cet excellent titre.



Après une brève introduction, nous sommes directement lancé dans le vif du sujet et on commence alors ce qui restera notre principale activé, la baston.

On attaque de base avec un coup d'épée que l'on peut charger pour effectuer une attaque spéciale comme dans un Zelda et nous disposons aussi d'un bouclier pour nous protéger des projectiles ennemis... et c'est à peu près tout ! Heureusement, le jeu introduit vite le système de partenaires et de gardiens qui fera sa force. 

Et oui car nous ne sommes pas complètement seul dans notre aventure et selon le niveau, un partenaire gérer par la console viendra nous épauler. Ce dernier attaque en même temps que nous et peut également, à l'initiative du joueur, lancer une attaque spéciale consommant quelques SP. Les gardiens eux sont des invocations temporaires demandant quelques MP pour intervenir et nous prêter main forte. Ils sont liés à l'épée que porte le héros car nous gagnons en effet à chaque fin de niveau une nouvelle arme. Ce changement est signifié à l'écran par une tenue de couleur différente. Chacune procure une nouvelle attaque spéciale ainsi qu'une invocation liée  et il est possible d'en changer instantanément. Une possibilité qui prend toute son importance lors des combats de boss, que le jeu multiplie. De bonne taille et souvent classes, ils sont plus ou moins sensibles à certaines attaques et il est donc vitale  d'effectuer des changements selon la situation. Au final nous disposons d'une variété d'actions non négligeable, préservant le jeu d'un coté trop répétitif.



Déjà très dynamique et réactif dans son gameplay, les concepteurs ont ajouté la présence de dalles magiques au sol permettant de dasher ou de faire de supers sauts, ce qui renforce encore plus l'impression de nervosité du titre. En dehors de l'action pure, on retrouve un petit coté aventure dans la progression avec bien souvent un élément clef à découvrir dans un coffre pour pouvoir progresser plus avant dans les labyrinthes. La difficulté est bien dosée et il ne faut surtout pas se décourager face à certains boss qui peuvent parfois paraitre incroyablement fort. En réalité, en optant pour la bonne attaque et la bonne invocation, il est possible de s’en débarrasser très rapidement. Segmentée en huit niveaux, la durée de vie est bonne avec environ sept/huit heures de jeu.  

Alcahest est un super jeu que l’on a trop tendance à oublier lorsqu’on parle des titres Squaresoft sur Super Famicom mais ce serait un tort que de passer à coté. Le soft dont il se rapproche le plus à mon sens est Magic Sword de Capcom qui lui utilisait une vue de profil mais dont les similitudes sont nombreuses. Son atout majeur est sans doute sa jouabilité ultra nerveuse et souple, un vrai bonheur à prendre en main. Que l’on ne s’y trompe pas, sous ses aires d’action-rpg, Alcahest se révèle surtout être un jeu d’action prenant et terriblement efficace, à juger comme tel donc.

 

Barrière de la langue : Pas de problèmes pour progresser, le jeu est linéaire et si les objets que l‘on ramasse dans les coffres sont décrit en japonais, un simple aperçu dans le menu option permet de voir ce que l’on vient d’acquérir. La seule chose est de connaitre leur utilité mais cela se comprend bien en jouant. Par exemple les bottes permettent de marcher sur les zones dangereuses comme les piques ou la lave. Le plus gros soucis lié à la langue est en faite la présence de mots de passe écrit en japonais en guise de sauvegarde. Donnés à chaque début de niveau, il s’agit tout bêtement de leur titre. Le mieux est alors de prendre une photo de l’écran pour ensuite rentrer les caractères dans le menu continue mais cela reste pénible. Après il est toujours possible de faire le jeu d’une traite pour les gens motivés.

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